Qu’est-ce que la violence physique ?

C’est tout acte destiné à blesser, frapper, intimider physiquement ou à imposer par la force. Elle peut prendre plusieurs formes :

  • Saisir ou tirer brutalement un bras, les cheveux, les vêtements ;
  • Pousser, secouer, jeter à terre ;
  • Empêcher physiquement de partir ou de s’éloigner ;
  • Briser des objets à proximité pour intimider.
  • Utiliser des objets pour frapper ou menacer ;
  • Séquestrer ou enfermer ;
  • Gifles, coups de poing, coups de pied ;

Mais la violence physique ne commence pas toujours par un coup : elle peut d’abord se traduire par des gestes menaçants, une proximité agressive, une montée progressive de la brutalité.

Pourquoi c’est si difficile d’en parler ?

Parce que souvent, la victime :

  • A honte de ce qu’elle subit ;
  • Craint que personne ne la croie ;
  • Espère que “ça va s’arrêter” ou que “ce n’est pas si grave” ;
  • Est sous emprise, coupée de ses soutiens extérieurs ;
  • Vit dans une spirale de culpabilisation, de justification ou de peur des représailles.

Certaines victimes ne reconnaissent la violence physique que lorsqu’elle laisse des marques visibles — pourtant, la douleur, la peur, le traumatisme, sont bien présents dès le premier geste violent.

Ce que ça fait vivre à la victime

La violence physique provoque des conséquences physiques évidentes : hématomes, douleurs chroniques, blessures parfois graves. Mais elle laisse aussi des traces invisibles :

  • Hypervigilance permanente ;
  • Troubles du sommeil, anxiété, panique, dépression ;
  • Isolement social et perte de confiance en soi ;
  • Culpabilité, peur d’être à l’origine de la violence ;
  • Peur de sortir, de parler, de demander de l’aide.

Et parfois, de la confusion, au point de ne plus s’en rendre compte : “il ne m’a pas frappée cette fois”, “il a juste jeté quelque chose”, “je n’ai rien dit, donc il ne s’est pas énervé”.

Comment s’en sortir ?

Aucune violence n’est justifiable. Jamais. Même si elle est suivie d’excuses, de larmes, de cadeaux, de promesses.

Voici quelques étapes pour retrouver la sécurité :

  • Reconnaître que ce que tu vis est de la violence ;
  • Ne pas rester seule : parler à une personne de confiance, à une association, à un·e professionnel·le ;
  • Préparer un départ en sécurité
  • Documenter les faits (photos, certificats médicaux, témoignages, mains courantes…) si possible ;
  • Porter plainte ou demander une ordonnance de protection si tu le souhaites ;
  • Être accompagnée dans le temps, car sortir de l’emprise prend du temps.

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