🕯️ Le drame

Le dimanche 28 janvier 2024, dans la commune de Beussent, dans le Pas‑de‑Calais, Alicia Philippe, 28 ans, a été sauvagement assassinée au domicile conjugal. Son compagnon, Nicolas Hanquez, âgé de 27 ans, a utilisé un couteau et un marteau pour la tuer  .

Au matin, Nicolas a tenté de maquiller le crime en cambriolage ayant mal tourné : il a affirmé être parti à la boulangerie ce jour‑là, puis, à son retour, aurait trouvé le corps sans vie d’Alicia, et signalé la disparition d’une tirelire.

🔍 L’enquête et les révélations

Bien que l’hypothèse du cambriolage ait d’abord été privilégiée, les enquêteurs ont rapidement relevé des incohérences :

• L’heure du décès ne correspondait pas au récit du conjoint.
• Le rapport médical soulignait que le moment du décès était incompatible avec son absence au domicile  .

Avec ces indices, Nicolas Hanquez a été placé en garde à vue le 11 mars 2024, mis en examen pour assassinat et aveu des faits. Il a reconnu avoir prémédité la mort d’Alicia pour pouvoir poursuivre une liaison en ligne avec un profil masculiniste — en réalité une escroquerie sur internet — et aurait tenté de l’empoisonner avant le meurtre.

📌 Contexte et implications

L’enquête menée par le parquet de Boulogne‑sur‑Mer et la section de recherches de Lille a mis en évidence :

• Une relation cachée, qui s’est avérée être une fraude sentimentale.
• Une planification du crime dès les jours précédents : entre l’empoisonnement et la mise en scène du faux cambriolage.

La reconstitution judiciaire du meurtre a eu lieu au début janvier 2025, un an après les faits, à Beussent, soulignant la violence manifeste et la préméditation du geste.

⚖️ Conséquences judiciaires et sociétales

Nicolas Hanquez a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire. Les faits encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

Ce drame s’inscrit parmi les actes les plus barbares posés contre les femmes en France. Il illustre les mécanismes nombreux des violences conjugales : préméditation, tromperie, instrumentalisation d’un lien sentimental pour commettre un meurtre, le tout dans un climat d’arrière-plan numérique.

🎗️ En hommage à Alicia

Les féminicides sont un fléau : la violence domestique menée à son paroxysme. Le cas d’Alicia Philippe rappelle l’urgence de :

• Reconnaître les signes précurseurs, même dans les relations « stables ».
• Ne jamais banaliser les tentatives d’empoisonnement, les manipulations affectives ou la présence de menaces verbales/physiques.
• Promouvoir l’éducation, la prévention et la formation des services de police et de santé à détecter et agir rapidement.

En mémoire d’Alicia Philippe, cet article se veut un hommage modeste à sa vie arrachée et un appel collectif à renforcer la lutte contre les violences conjugales. Il s’agissait du 33e féminicide de l’année 2024 selon l’organisation #NousToutes.