
🕯️ Le drame
Dans la nuit du 12 mai 2019, à Lyon (8ᵉ arrondissement), Laura Bertin, 22 ans, a été rouée de coups par son compagnon, puis laissée agonisante dans l’appartement qu’ils partageaient jusqu’à ce que son décès survienne peu après. Ce geste de violence extrême a révolté son entourage et marqué les esprits, à l’échelle locale.
🔍 Enquête et procès
Son compagnon, Hichem A., a pris la fuite après les faits, mais il a été interpellé deux mois plus tard à Marseille, suite à une plainte déposée par sa nouvelle compagne pour violences conjugales. Bravo à elle d’avoir eu le courage de porter plainte, sauvant sans doute sa vie par la même occasion.
Au procès, qui s’est déroulé en mars 2022 devant la cour d’assises du Rhône, il a reconnu les faits. Il a affirmé avoir voulu « corriger » Laura, évoquant un excès de jalousie.
Sa défense a plaidé pour une qualification d’homicide involontaire, mais la famille et les témoins ont contesté fermement ce raisonnement.
⚖️ Le verdict
Le 18 mars 2022, Hichem A. a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, accompagné d’un suivi socio-judiciaire de 20 ans. Le choix de ne pas qualifier l’acte de meurtre volontaire a achoppé avec la douleur et les attentes de la famille de Laura, qui juge ce compromis juridique insuffisant.
👨👩👧 Entre douleur et mobilisation
Le père de Laura, Jean‑Jacques Bertin, s’est engagé publiquement dans la lutte contre les violences conjugales, brisant le silence et exigeant que la mémoire de sa fille serve à éveiller les consciences. Les parents dénoncent un traitement judiciaire laxiste, pointant des failles dans l’enquête : l’absence de reconstitution, le peu d’actes, et le peu d’attention accordée aux traces de violences.
🎗️ En hommage à Laura
Le visage de Laura Bertin est désormais un symbole de la lutte contre la banalisation des violences conjugales. Elle rejoint la longue liste des victimes dont le parcours brisé rappelle l’urgence d’agir. Son histoire met en lumière :
- La banalité avec laquelle certaines violences sont perpétrées au sein du couple.
- L’importance de reconnaître les signaux d’alerte : jalousie excessive, contrôle, agressivité.
- Les limites du recours judiciaire, quand les faits sont qualifiés d’homicide involontaire malgré une atrocité manifeste.
🔔 Un appel à la vigilance
Cet épisode tragique soulève des questions fondamentales :
- Comment améliorer la prise en charge des signaux faibles pour prévenir les escalades ?
- Comment assurer un suivi systématique des victimes et témoins pour éviter de laisser passer les signes d’un danger imminent ?
- Comment sensibiliser les acteurs judiciaires pour que la qualification juridique ne soit pas en discordance avec la gravité des faits ?
La mort de Laura Bertin doit être un appel fort à la justice et à la prévention collective.
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