Les Fondements de l’Approche Cognitive

L’approche cognitive repose sur l’idée que nos émotions et nos comportements découlent principalement de nos pensées. Selon le psychologue Aaron Beck, fondateur des TCC, les pensées automatiques, souvent négatives ou irrationnelles, influencent notre perception du monde et peuvent nous enfermer dans un cercle vicieux d’émotions négatives et de comportements inadaptés.

Les pensées négatives se manifestent souvent sous forme de biais cognitifs, comme :

• La généralisation excessive : « Je rate toujours tout. »

• La pensée tout ou rien : « Si je ne suis pas parfaite, je suis un échec. »

L’anticipation catastrophique : « Ça va forcément mal se passer. »

L’objectif de l’approche cognitive est de prendre conscience de ces distorsions mentales, puis de les corriger en adoptant des pensées plus rationnelles et constructives.

Les Étapes de la Restructuration Cognitive

La première étape consiste à observer ses pensées au moment où surgit une émotion négative (colère, anxiété, tristesse). Pour cela, tenir un journal de pensées peut être utile. L’idée est de répondre à des questions comme :

• « Qu’est-ce que je me suis dit à ce moment précis ? »

• « Quelle situation a déclenché cette pensée ? »

Une fois les pensées identifiées, il s’agit de repérer les biais cognitifs qui sous-tendent ces pensées. Par exemple, une personne ayant échoué à un examen pourrait conclure qu’elle est « incapable de réussir », alors qu’il s’agit d’une généralisation excessive.

Cette étape consiste à remettre en question les pensées négatives en cherchant des preuves pour ou contre ces croyances. Posez-vous des questions telles que :

• « Cette pensée est-elle basée sur des faits ou sur des suppositions ? »

• « Quelle serait une autre explication possible ? »

Une fois la pensée négative déconstruite, l’étape suivante est de la remplacer par une pensée plus rationnelle, réaliste et positive. Par exemple, au lieu de penser « Je suis nulle parce que j’ai échoué », on peut reformuler : « J’ai échoué cette fois, mais cela ne remet pas en cause mes compétences globales. »

La restructuration cognitive ne s’arrête pas aux pensées. Elle s’accompagne de l’adoption de comportements résilients. Cela peut inclure :

L’exposition progressive à des situations anxiogènes pour diminuer leur impact émotionnel.

• La pratique de l’auto-compassion pour réduire l’autocritique.

• L’adoption d’habitudes positives comme la méditation, le sport ou la gratitude.

La résilience est la capacité à rebondir après des difficultés. En modifiant nos schémas mentaux, nous devenons plus aptes à voir les défis comme des opportunités d’apprentissage plutôt que comme des échecs irrémédiables.

Par exemple, une personne ayant surmonté une rupture amoureuse grâce à la restructuration cognitive apprendra à relativiser l’expérience et à se concentrer sur ses forces personnelles. Elle deviendra ainsi plus résiliente face à d’autres événements douloureux.

Voici un outil simple mais efficace pour pratiquer la restructuration cognitive au quotidien :

SituationPensée AutomatiqueÉmotion RessentiePreuves PourPreuves ContreNouvelle Pensée
Échec à un entretien d’embauche« Je ne réussirai jamais. »Tristesse, découragementAucun emploi trouvé avantJ’ai réussi d’autres entretiens« Je peux apprendre de cet échec. »
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